Une journée dans le vent

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La Fédération départementale a convié des jeunes ayant obtenu leur permis de chasse hier au col de Tharta


L'équipe qui a pris les rênes de la Fédération des chasseurs des Pyrénées-Atlantiques a tenu à maintenir la journée traditionnellement offerte aux jeunes chasseurs les plus méritants (1). Une quinzaine d'entre eux s'est donc retrouvée hier matin sur les hauteurs de Larrau, au col de Tharta. Levés aux aurores et même avant, la plupart sont à pied d'oeuvre dès 7 h 30 pour écouter les derniers conseils prodigués par Jacques Lapeyre, directeur de la Fédération départementale. « Pour tuer une palombe au vol, il faut une moyenne de douze coups de fusil », les prévient-il. « Postez-vous deux par deux et rendez-vous à 11 heures pour le casse-croûte ! « A peine cette dernière recommandation est-elle lancée que la jeune troupe s'éparpille pour rejoindre les postes de tir au vol qui s'étendent tout le long de la crête. Seule ombre au tableau, un vent violent et frais souffle par rafales. Il en coûte donc de rester immobile, dans l'attente de passages hypothétiques. Mais sous un soleil qui vient à peine de se lever, le paysage s'offre au regard dans toute sa majesté. Beaucoup le découvrent et l'apprécient.


Une certaine expérience. C'est le cas de Sébastien Moura, de Baudreix. « J'ai 16 ans et j'ai déjà fait de la chasse accompagnée. J'ai passé la pratique cette année », raconte ce jeune Béarnais qui, avec sa houppe de cheveux colorée, n'a pas vraiment le look d'un Tartarin. « Je chasse la palombe à poste fixe dans les Landes. Je chasse aussi le lièvre, le faisan, le canard et, en saison, la bécasse », déclare-t-il pourtant. Un peu plus loin, Baptiste Gougy, 16 ans également, arrive d'Arthez-de-Béarn et agit déjà en vieux briscard. C'est que pour lui, ces territoires ne sont pas inconnus. « J'ai chassé dans plusieurs de ces cols les années précédentes » reconnaît son père. « Mais cette année j'ai pris trois semaines de vacances et ce n'est pas pour chasser ». Elève de première S dans un lycée d'Orthez, Baptiste Gougy connaît donc la chasse à la palombe. François, son petit frère de 11 ans, les a accompagnés et visiblement, a déjà attrapé le virus de la chasse ! Quant à la palombe, elle se fait attendre et le vent glacial incite les moins timides à rejoindre la cabane de Tharta, pour apprécier le café chaud qui permettra d'attendre plus confortablement l'omelette et le jambon de onze heures.

(1) Ceux qui ont obtenu la note maximum à l'examen du permis de chasser.