Palombes : Une migration très tardive

Les filets de Lanne ont reçu des personnalités. Or, l'oiseau bleu se fait attendre .

ans et chatar depuis plus de 20 ans, Louis Carrère a eu une journée facile hier matin. Il n'a eu à agiter son bâton surmonté de plumes d'oies qu'une fois, lors du passage du seul vol de palombes aperçu à portée des pantières dans la journée.

« Depuis, plus rien. On n'entend pas un seul coup de feu, pas de bruit », se désole-t-il. « Mais elles seront là la semaine prochaine », assure-t-il pour se consoler un peu.

Le rôle de cet homme est éminemment important. Comme ses deux collègues chatars, Louis Carrère fait tourner son engin à plumes, tout en criant pour effrayer la palombe. « Elles sont attirées par les plumes qui tournent et quand elles regardent vers ici, nos cris les rabattent sur l'autre flanc du col. Là-bas, les rabatteurs lancent les maillets qui font descendre les vols jusqu'aux filets », explique-t-il.

En effet, craignant l'attaque de l'épervier qui l'attaque par le bas, l'oiseau bleu a tendance à descendre. « Le principe est le même dans tous les filets », ajoute Régis Larricq, chef de chasse. « Une équipe de chasseurs positionnée le long d'une montagne se fait passer les palombes de l'un à l'autre pour les amener progressivement aux filets. »

Espoirs et patience

Des filets peu garnis pour l'instant. Les chasseurs ne s'inquiètent pas encore. « Depuis quelques années, poursuit le chef de chasse, on est habitués à ce qu'elle se fasse attendre. Mais on garde espoir ; il y a toujours eu du passage et elle va arriver. Alors, on attend. Il faut être patient. » Régis Larricq se souvient que l'an dernier déjà, le gros du passage s'était fait entre le 22 et le 28 octobre. « Il faut attendre les bonnes conditions. On sait qu'on va en attraper », assure-t-il.

Faute de palombes, les filets d'Ayduc ont accueilli du monde hier, à l'initiative de la Fédération départementale des chasseurs. Le préfet des Pyrénées-Atlantiques Philippe Rey, le député Jean Lassalle, le conseiller général d'Aramits Pierre Casabonne et l'enfant du pays Bernard Uthurry, maire d'Oloron et 1er vice-président du Conseil régional, né aux pieds de ces pantières, ont été reçus par Étienne Saldaqui propriétaire du col, Francis Laborde, président de l'association des chasseurs de ces filets et Jean-Marc Noussitou, maire de Lanne-en-Barétous. Très en verve, le député a essayé le chatar sous l'œil narquois de Louis Carrère. Plusieurs postes de chasse ont été visités et la journée s'est terminée autour d'un succulent salmis de palombes.

Mais le but de cette rencontre n'était pas gastronomique. « C'est un site que nous voulons valoriser avec un autre site en Pays Basque et avec l'aide du Conseil général », annonce Bernard Placé, président de la Fédération des chasseurs des Pyrénées-Atlantiques. « Nous voulons intervenir de façon à ce que ces chasses soient plus connues et plus faciles à découvrir. Il s'agit de faciliter l'accueil du public en faisant en sorte que le site soit mieux aménagé et plus accessible. Des explications techniques seront fournies par des tableaux et des tables d'orientation afin que les gens puissent se retrouver », poursuit le président.

 
 Le rôle de cet homme est éminemment important. Comme ses deux collègues chatars, Louis Carrère fait tourner son engin à plumes, tout en criant pour effrayer la palombe. « Elles sont attirées par les plumes qui tournent et quand elles regardent vers ici, nos cris les rabattent sur l'autre flanc du col. Là-bas, les rabatteurs lancent les maillets qui font descendre les vols jusqu'aux filets », explique-t-il.

En effet, craignant l'attaque de l'épervier qui l'attaque par le bas, l'oiseau bleu a tendance à descendre. « Le principe est le même dans tous les filets », ajoute Régis Larricq, chef de chasse. « Une équipe de chasseurs positionnée le long d'une montagne se fait passer les palombes de l'un à l'autre pour les amener progressivement aux filets. »

Espoirs et patience

Des filets peu garnis pour l'instant. Les chasseurs ne s'inquiètent pas encore. « Depuis quelques années, poursuit le chef de chasse, on est habitués à ce qu'elle se fasse attendre. Mais on garde espoir ; il y a toujours eu du passage et elle va arriver. Alors, on attend. Il faut être patient. » Régis Larricq se souvient que l'an dernier déjà, le gros du passage s'était fait entre le 22 et le 28 octobre. « Il faut attendre les bonnes conditions. On sait qu'on va en attraper », assure-t-il.

Faute de palombes, les filets d'Ayduc ont accueilli du monde hier, à l'initiative de la Fédération départementale des chasseurs. Le préfet des Pyrénées-Atlantiques Philippe Rey, le député Jean Lassalle, le conseiller général d'Aramits Pierre Casabonne et l'enfant du pays Bernard Uthurry, maire d'Oloron et 1er vice-président du Conseil régional, né aux pieds de ces pantières, ont été reçus par Étienne Saldaqui propriétaire du col, Francis Laborde, président de l'association des chasseurs de ces filets et Jean-Marc Noussitou, maire de Lanne-en-Barétous. Très en verve, le député a essayé le chatar sous l'œil narquois de Louis Carrère. Plusieurs postes de chasse ont été visités et la journée s'est terminée autour d'un succulent salmis de palombes.

Mais le but de cette rencontre n'était pas gastronomique. « C'est un site que nous voulons valoriser avec un autre site en Pays Basque et avec l'aide du Conseil général », annonce Bernard Placé, président de la Fédération des chasseurs des Pyrénées-Atlantiques. « Nous voulons intervenir de façon à ce que ces chasses soient plus connues et plus faciles à découvrir. Il s'agit de faciliter l'accueil du public en faisant en sorte que le site soit mieux aménagé et plus accessible. Des explications techniques seront fournies par des tableaux et des tables d'orientation afin que les gens puissent se retrouver », poursuit le président.

source sudouest