Les chasseurs attendent les palombes

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En montagne, les chasseurs ont dû refaire les postes de chasse très endommagés par la tempête de janvier.

De la plaine à la montagne, les paloumayres scrutent le ciel dans l'attente de l'oiseau bleu.

« A la Saint-Michel monte l'appeau », dit le dicton. Or les chasseurs savent que les palombes passent de plus en plus tard. Aussi, bon nombre d'entre eux sont encore occupés à aménager les palombières ou les postes de chasse sur les crêtes d'Iraty.

La tempête de janvier est passée par là, et les chasseurs en montagne ont dû réaménager pratiquement tous leurs postes de tir à la palombe, que ce soit en haute, en basse ou en moyenne montagne. Les secteurs les plus touchés sont les crêtes d'Iraty mais aussi vers Ahusky, où les chasseurs ont dû faire preuve de civisme écologique en ramassant tout le matériel emporté par la tempête. Les cols mythiques d'Odichar, Milagate et Sensibile n'ont pas été épargnés. Le mois de septembre a cependant été mis à profit pour refaire les postes.

Dans les palombières du piémont, des chasseurs ont dû déployer des tonnes d'énergie pour remettre en route leurs installations, alors qu'en plaine on est déjà fin prêt pour ce rendez-vous passionnel avec le migrateur.

Des couloirs de migration modifiés

La chasse à la palombe est un moment privilégié dans la vie des chasseurs. Et beaucoup s'oppo-sent aux affirmations de leurs détracteurs qui annoncent que l'oiseau bleu est en baisse. Or les études menées par le GIFS (Groupe d'investigation sur la faune sauvage), qui comptabilise et suit l'évolution de la migration, montrent que c'est le contraire.

 

Ce qui change de nos jours ce sont les couloirs de migration. Celles venant d'Europe de l'Est passent de plus en plus par le couloir du Rhône en direction l'Afrique du nord via la Corse. Sur les montagnes pyrénéennes, c'est la palombe venant du nord de l'Europe ou de l'Angleterre qui passe au-dessus de nos têtes. En analysant les données fournies par les techniciens, on s'aperçoit que la belle bleue sait s'adapter au biotope et profite de quelques beaux jours vers la fin octobre pour passer à tire d'ailes direction l'Espagne.

Par Jean-Louis Gamaury - Sudouest