réserve dans le Gers 2007

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PALOMBES. -- 

Si les oiseaux bleus sont peu nombreux cette année, leur population a augmenté considérablement sur le secteur de l'Astarac


Vacances en Astarac

: Jean-Michel Le Blanc

 



Les palombes répondent présent en Astarac où des dortoirs-réserves leur ont été aménagés 
PHOTO ARCHIVES MICHEL AMAT 

Un comptage de palombes vient d'être effectué sur tout le département, mercredi dernier. Les professionnels de la Fédération départementale des chasseurs et une soixantaine de bénévoles ont pris position dès l'aube pour pister l'oiseau bleu à son réveil. La palombe aime les grasses matinées et, si les premières prennent leur envol au lever du soleil, nombreuses sont celles qui traînaillent jusqu'à 10 heures. Au saut du « nid », les compteurs ont donc dénombré 170 000 oiseaux bleus. « Une année très moyenne, constate François Sabathé, technicien à la fédération, puisque sur les six dernières années, les comptes à cette période vont de 100 000 à 250 000. » 
En revanche, l'excellente nouvelle vient de la répartition. Aux 75 000 palombes recensées en Armagnac et aux 20 000 de la vallée de l'Adour, s'en ajoutent 75 000 en Astarac, « alors que ce dernier secteur ne recueillait généralement que 5 à 10 % de la population totale ». 
Elle est passée par ici, elle repassera par là. La palombe est un oiseau particulièrement fidèle à ses habitudes et François Sabathé voit donc là une opportunité à saisir. « Rien que sur Loubersan, où une réserve a été mise en place cette année, on a compté 41 000 palombes. Des aménagements ont aussi été faits sur Saint-Ost, Belloc-Saint-Clamens, L'Isle-de-Noé, Saint-Elix et Bézues-Bajon. J'espère que d'autres sociétés de chasse vont suivre ces exemples. Il suffit de mettre en réserve un bois de 30 à 40 hectares et laisser au calme les palombes quand elles vont y dormir. » Un périmètre sans coup de fusil, d'environ 250 mètres autour du bois, assure leur tranquillité. 


Conditions climatiques. « En Armagnac, il y a 25 ans que des dortoirs ont commencé à être aménagés. En dix ans, nous avons bagué 1 200 palombes et récupéré une centaine par la suite. 80 % ont été reprises à moins de 10 kilomètres de leur point de baguage. » 
L'aménagement de dortoirs n'explique pas tout et, si cette année les palombes sont venues en masse en Astarac, c'est aussi en raison de conditions climatiques exceptionnelles. « En Armagnac, le maïs a été ramassé dans de bonnes conditions, avec moins de perte dans les champs et nombre de palombes sont alors allées chercher à manger en dehors de leur zone habituelle, en Astarac. Là où, de plus, il y a eu une très bonne production de glands dans les chênes. » 
Reste maintenant à augmenter la capacité d'accueil en Astarac, les palombes se chargeant de faire la publicité interne pour ce secteur qui pourrait devenir rapidement l'endroit à la mode pour les vacances d'hiver.