Le tourisme n'est pas de notre ressort

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--La Fédération départementale de chasse s'explique sur l'arrêt des comptages et la gestion du col de Tharta

« Sud-Ouest » : 
Que sont devenues les études sur la migration ?
Serge Federenko : 
Nous sommes en pleine restructuration mais pour ce qui est de la palombe, les études continuent au sein du Groupe d'investigation sur la faune sauvage (GIFS). Une première série d'études avait été lancée à partir de comptages pendant la migration ou de comptages hivernaux dans la péninsule ibérique, observations complétées par des analyses génétiques, des balisages Argos, etc. Celles-ci avaient été initiées pour cinq ans. Et nous repartons sur de nouvelles études qui s'étendront à nouveau sur cinq ans.

Dans ces nouvelles études, vous n'aurez plus de comptage à Iraty. Pourquoi ?
C'est une initiative du GIFS, qui est une structure autonome mais dont nous faisons partie. Ce comptage au col de Sensibil se faisait depuis les années 80. Or, ces dernières années, il y a une nette érosion de la migration par les cols du secteur d'Iraty, où ne passaient plus que 5 % de palombes. A cause d'une logistique particulièrement lourde, le GIFS a donc décidé de concentrer les comptages sur quatre postes : Banca, Arnéguy, Urrugne et Sare.

La Commission syndicale dit que votre analyse est fausse, car la migration continue de se faire en Soule, notamment du côté du pic des Escaliers...
C'est vrai, mais la palombe qui passe par ce couloir est comptée à Arnéguy. Et je voudrais préciser que nous n'abandonnons pas totalement la Commission syndicale, puisque nous allons l'aider à mettre en place son propre système d'observation en lui envoyant des techniciens qui ne vont pas participer directement à l'opération mais qui vont suivre ces comptages.

Nous sommes aujourd'hui au col de Tharta que vous cogériez avec la Commission syndicale. Pourquoi avoir décidé d'arrêter cette cogestion ?
Au début, la Fédération louait directement ce col à la Commission syndicale. Et depuis 1996, elle était passée à une participation à la gestion de la location. Or, il faut dire que si les premiers chasseurs que nous accueillions ici étaient à 80 % originaires du département, aujourd'hui, c'est l'inverse. Ce ne sont plus les chasseurs des Pyrénées-Atlantiques qui viennent ici, mais des chasseurs qui viennent de toute la France. Alors, nous estimons qu'il n'est pas du ressort d'une fédération de chasseurs de jouer le rôle d'une agence de tourisme. Nous préférons redéployer nos efforts sur des sujets qui intéressent tous les chasseurs du département.