Demain, c'est la Saint-Luc. Alors, petit ou grand truc ?

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Selon le dicton, le 18 octobre promet un ciel bleu de palombes. À voir….

Les Paloumayres plus que jamais à leur poste de guet. Beaucoup, comme Antoine en Lot-et-Garonne, prennent leurs congés automnaux pour cause de palombite aiguë à partir du 15 octobre. « Parce que c'est le milieu de la saison », explique Jean-Claude, de Pressignac-Vicq (Dordogne). « Traditionnellement, c'est là qu'il en passe le plus. »

Dans le calendrier, le 18 octobre, jour de la Saint-Luc, promet « le grand truc », le grand déballage, un ciel bleu de palombes. Sauf que cette saison, les passages ont été précoces. « En résumé, on a vu en huit jours ce qu'on voit habituellement en une saison », explique Jean-Claude. « Des vols très concentrés, sur un couloir étroit. Par chance, nous étions dessous. Espérons qu'il en reste. » Les mystères de la migration…

À force, les paloumayres ne savent plus à quel saint se vouer. Alors la Saint-Luc, pourquoi pas ? « Ça fait un peu partie du folklore », nuance Jacques Morlaas, de Saint-Jean-le-Comtal dans le Gers. Comme d'autres, il préfère s'en référer au temps, au vent, à la lune, plutôt qu'au calendrier.

« On attend quelque chose »

« Il y a eu un mouvement il y a huit jours. Alors, oui, on attend que ça bouge dans les prochains jours », analyse-t-il depuis le sommet de sa colline. Même si « la migration ne s'effectue pas de la même manière depuis vingt-cinq ans », il est toujours là. « Je les vois, je les compte, je les travaille. » Et cela suffit à son bonheur.

Vendredi, à Labrit, dans les Landes, Jean-Pierre Serres, qui a dû en urgence trouver un lieu de chasse suite à un coup de vent aoûtien, ne cachait pas son agacement. Jusque-là, il voyait passer beaucoup d'oiseaux. De quoi faire pâlir de jalousie d'autres paloumayres. Mais son ciel a soudain vrombi à cause d'un hélicoptère et piaulé à cause d'éperviers.

« On en a rarement vu, des palombes, de si bonne heure, confie le retraité landais. Mais il en reste à venir. Vous dire si ce sera le 18… Une Saint-Luc pleine de palombes, ça arrive une fois tous les sept ou huit ans. Et puis, à la Saint-Martin, c'est la fin. »

source Sudouest