2023 Les palombes passent… mais pas au meilleur moment pour les chasseurs

Où sont les trois millions de palombes passées la saison dernière ? Perdues ? Non !

 

Elles sont bien là et le spectacle qui nous a été donné de voir ces lundi, mardi et mercredi, avec des milliers de palombes qui ont pris la direction de la montagne, restait grandiose. Il suffisait de lever les yeux au ciel pour voir ces nuées d’oiseaux bleus prendre la direction des Pyrénées, plus exactement en direction d’Urrugne, où les promeneurs sur la Corniche basque se sont régalés.

De passage au lever du jour, les vols revenaient quelques heures plus tard, vers la France pour se reposer dans les réserves du sud des Landes et au nord du Béarn avec l’espoir de repartir le lendemain sous un grand ciel bleu. C’est la période de la chasse en hivernage qui commence.

La pluie, le beau temps et le vent

Mais les vols passent bien tard pour une grande majorité de paloumayres. Les raisons de cette saison à oublier sont multiples, à commencer par la pluie abondante en septembre qui fait que l’oiseau bleu a d’abord pointé timidement les ailes du côté de la Belgique, ou d’Europe de l’Est. Les premières voyageuses annoncées sont arrivées entre le 11 et le 15 octobre. Puis c’est la faute du soleil qui a brillé la première semaine de chasse à la palombe obligeant l’oiseau bleu à rester tranquillement au nord de la Nouvelle-Aquitaine, avant de poursuivre sa route vers le sud ouest.

Le soleil parti c’est le vent du sud qui a soufflé fort durant plusieurs jours et, là aussi, la palombe a préféré la quiétude du sud des Landes ou le nord des Pyrénées pour se reposer avant de partir vers l’Espagne ou le Portugal. Alors que les comptages ont fermé dans postes d’observation le week-end dernier, l’oiseau bleu vient de prendre son envol en nombre, mais la plupart des chasseurs au Pays basque comme en Béarn ont démonté les filets et déserté les palombières…

Une bien triste saison

Que l’on soit chasseur en palombière, aux pentières (filets verticaux) ou encore au tir au vol c’est le même constat : « jamais nous n’avons vu une saison aussi mauvaise, aussi triste, on passe des heures à préparer nos installations, à tailler, à débroussailler, aménager les cayolars ou les palombières et pour un résultat insignifiant. Il est vrai que la migration se fait au fil du temps mais cette année on a été servis » soulignait ce chasseur qui du haut de sa palombière voit passer les vols… en direction de la mer. Pour les chasseurs en montagne, cette saison a été particulièrement triste. Mais tout, les passionnés gardent espoir… pour la saison prochaine !

extrait : source La république des pyrénées